Est-ce qu'il y a une troisième voie dans la politique québécoise ? Pouvons-nous être "autonomiste"? Personnellement je persiste et signe : Non. Si on est autonomiste on est fédéraliste. Être autonomiste c'est accepter le statu quo de la fédération canadienne. C'est essayer de se coller un étiquette afin de se différencier des deux atres partis. On est enceinte ou ne l'est pas. Point !
Ceux qui ne se reconnaissent pas dans ce débat sont fédéralistes. Le Québec fait parti du Canada, pour le bien ou pour le mal et la déconfiture de l'ADQ nous rappel que l'échiquier politique québécois est configuré pour deux joueurs majeurs. Ces deux joueurs sont les héritiers du grand débat national qui n'est pas encore fini. Aujourd'hui, certains adéquistes retournent au bercail libéral alors que d'autres plus nationalistes migrent au PQ. Gérard Deltell qui risque d'hérité des débris encore fumant du bourbier adéquiste est un fédéraliste avoué. Bien qu'il possède un certain talent politique et une fougue hos du commun, il ne pourra sauver la barque.
Ma formation en science politique m'a appris ceci : la paysage politique change selon des cycles. Il est permis de penser que cette troisième voie adéquiste était une évasion temporaire d'un électorat nationaliste post-référendaire. 1995 a laissé des traces qu'on le veuille ou non. L'Union nationale est disparue parcqu'incapable de se positionner clairement en regard du débat nationale. Même chose pour les créditistes. L'ADQ était condamné d'avance. Un rendez-vous manqué avec l'électorat québécois qui a fuit temporairement les vieux partis pour y revenir plus tard.
Le cycle adéquiste est terminé. Je me lance sur une petite prédiction : vous allez voir le PQ occuper le terrain nationaliste plus souvent et de manière plus convaincante. La politique à horreur du vide. Le malaise de 1995 s'estompe lentement mais sûrement...
Ce lundi matin de novembre laisse en bouche le goût d'un difficile lendemain de veille. Plusieurs montréalais vont se demander si en effet, ils ne sont pas allés trop loin hier. S'ils n'ont pas bu un peu trop de la cuvée Bergeron 2009. S'ils n'ont pas laissé entrer chez eux un ou une partenaire avec qui ils n'avaient pas envie de se réveiller dans le même lit. Pourtant, on pourra répéter à ces montréalais que ce scénario était prévisible, qu'à force de s'abreuver à ce vin nouveau, agréable en bouche et débordant de saveurs ils ne finiraient pas avec une grosse bière de mauvais goût dans une taverne minable. Pourtant, entre ce vin si tentant et cette grosse bière dégueulasse se trouvait un verre de Scotch. Initialement moins attrayant mais dernier rempart face à cette fameuse bière puante d'alcool "cheap". Aujourd'hui, les montréalais se réveillent avec ce goût en bouche.
Si vous avez bien compris cette analogie, vous avez associé le vin à Richard Bergeron, la bière à Gérald Tremblay et le verre de Scotch à Louise Harel. Ne nous leurrons pas, 63% des montréalais ont voté contre Union Montréal et 58% en faveur de Bergeron et Harel. Ainsi la démocratie a parlé. On pourra revenir pendant des années sur les circonstances et les événements de cette campagne, particulièrement sur leurs impacts électoraux. Toutefois, quoi qu'en pense beaucoup de gens, on ne pourra jamais négliger l'aspect stratégique de la chose : ou bien unir nos forces ou bien perdre. Vision Montréal et Projet Montréal ont choisi la deuxième option. En choisissant cette voie, ils ont ouvert les porte de l'Hôtel-de-ville à Gérald Tremblay. Ils ont ouvert les portes à une administration qui a scandaleusement abusée de l'honnêteté des citoyens et qui a laissé s'infiltrer dans nos institutions la corruption. Plus on gratte la plaie plus on y trouve un systême érigé en institution. C'est la douloureuse conclusion de la stratégie d'Harel et Bergeron.
Harel en jouant la carte du pouvoir absolue sans vision (un nom de parti pas du tout évocateur) et celle de l'arrogance d'une ancienne ministre face à "l'outsider" et ce dernier dans sa pensée missionnaire sans possibilité de compromis ont réélu Gérald Tremblay. C'est aussi simple que ça. À eux d'en tirer les conclusions lucides pour l'avenir s'ils ne veulent pas passer le reste de leurs jours avec le goût d'une Milwaukee Best dans le gosier.
Je suis essouflé. Et vous ? Je n'arrive plus à suivre le fil des événements concernant le financement douteux des partis politiques et et les histoires de collusions dans les soumissions aux appels d'offres. Le monde municipal québécois est ébranlé et la décision du gouvernement Charest de faire la lumière sur ces événements et de renforcer la loi électorale ne peuvent fournir les réponses que les Québécois attendent.
Afin de mettre en perspective l'avalanche de déclarations et de scandales qui secouent le monde politique québécois, je vous propose un petit retour en arrière. Un retour qui nous permet encore une fois de jeter à bas cette fausse perception dans la société québécoise que nous sommes plus "propres" et plus intègres que les nos voisins anglos-saxons.
Le 31 décembre 1977, le PQ fit adopter la loi régissant le financement des partis politiques. Celle-ci allait révolutionner le paysage du financement politique québécois. Il faut se rappeler qu'elle entra en vigueur dans un contexte politique fort différent d'aujourd'hui. C'était l'émancipation francophone via le PQ et l'opposition au financement des riches anglophones au PLQ. La CECO datait de 4 ans et avait frappé l'imaginaire québécois. L'heure était à l'assainissement des moeurs politiques. Le dynamisme du parti québécois durant son premier mandat aura mis la table à plusieurs lois qui sont aujourd'hui fondamentales pour l'État québécois (LAU, LPTA, Loi 101).
Pour revenir à la loi sur le financement des partis politiques, celle-ci obligeait ceux-ci à dévoiler leurs états financiers. De plus, les contributions ne doivent désormais venir que d'individus et non de groupes intéressés. Depuis cette époque, le Québec est figé dans un coma idéaliste. Le Québec avait innové, ça suffisait. Personne ne tenterait de contourner cette loi et encore moins son esprit idéaliste. Pourtant, c'était bien mal connaître la machine politique et l'infrastructure qui la suit. Activités de financement contournant la loi, financement provenant d'individus qui servent d'intermédiaire entre ce que la loi appelle "groupes intérerssés" et ceux-ci. Cette loi, allègrement contournée par tous les partis politiques (y compris celui qui l'a érigé) est maintenant désuète. Il faut saluer le travail fait par La Presse (particulièrement Michèle Ouimet) et Radio-Canada dans tout le dossier. On ne peut accuser ces deux instances médiatiques de basse partisanerie envers le PLQ comme certains l'entendent souvent. L'administration Tremblay était pourrie jusqu'à la moelle, et particulièrement ses éléments asscociés au parti libéral. Aujourd'hui Gérald Tremblay le reconnait enfin. Frank Zampino, un homme dont il a défendu l'intégrité becs et ongles devant les médias le printemps dernier. Un homme que la ville de Montréal a honoré alors qu'il baigne dans la corruption la plus crasse qui ferait rougir de honte les pire gangsters de Chicago des années 1920. Benoit Labonté n'était certes pas désintéressé en déversant son fiel sur ces adversaires. Toutefois, il a eu le mérite d'énoncer une vérité qui est un secret de polichinelle : " Il y a un cancer généralisé en politique au Québec".
Tony Accurso, Bernard Trépanier et tous ces autres que nous ne connaisons pas les noms et qui tirent les ficelles du financement politiques viennent saper l'esprit de la loi de René Lévesque. La partis politiques en font autant. Ils sont aussi coupables que ces individus louches et bien branchés sur le monde politique.
Nous pensions innocemment après 1977 en avoir fini avec cette gangrène. Pendant des années, le Québec a regardé de haut ses voisins en condamnant ce qui se passait de "croche" dans le monde politique. Ce discours de la société ouverte, éthiquement plus responsable que les autres et politiquement transparente vient de prendre le bord. Le monde politique québécois est aussi infiltré que ses voisins par des éléments criminels prêts à tous les entourloupettes pour profiter des deniers publics.
Aujourd'hui j'ai mal. J'ai mal à ce Québec que j'aime mais qui ne cesse de me décevoir. J'ai mal à mon Québec, à ce qu'il est devenu. J'ai l'impression de revoir un ami d'enfance avec qui je jouais à la balle dans la cour d'école être devenu un toxicomane menteur et hypocrite qui vendrait sa mère pour une petite dose. En quelque sorte, c'est une innocence perdue...
Sincèrement. Il détonne du paysage politique québécois qui ressemble trop souvent à un désert aride. Les leaders trop souvent inodores, incolores et sans saveurs. Gérald Tremblay se voyait prendre une retraite tranquille du PLQ à la mairie de la métropole. Jean Charest, après un premier mandat houleux fait dans le "laisser-faire" sans vision afin d'éviter les controverses qui ont déjà contribué à rendre son parti au pouvoir le plus impopulaire de l'histoire du Québec. Pauline Marois, en arrivant au PQ en imposant la "sacoche et la mariée" n'a pas su mobiliser à nouveau ce parti malgré les embuches qui se multiplient chez le gouvernement Charest. Sa "sacoche" ne semble pas contenir autre chose que du beaume à lèvre et des pastilles sans envergures. Ce parti qui a déjà été celui des grandes idées, d'une vision d'avenir et d'un projet de société offre le triste spectacle du vide idéologique. Quand à l'ADQ, le départ de Mario Dumont et la dernière course à la chefferie qui fut un échec monumental à la face du Québec ont démontré que ce parti était celui d'un seul homme. La personnalité de Gilles Taillon n'est pas de nature à rehausser le niveau de leadership des chefs politiques québécois. Je m'abstiendrai de parler des chefs fédéraux bien que Gilles Duceppe présente des qualités de leaders indéniable.
Régis Labeaume détonne de ce paysage soporifique. Il est franc, direct et semble s'adresser directement aux citoyens...et non aux médias comme le font trop de chefs politiques. Il est rassembleur et son "timing" politique parfait. Le succès des fêtes du 400ième lui ont été en partie attribués et le dynamisme actuel de la ville de Québec lui revient en partie. Tellement de chroniqueur montréalais en ont amplement fait la démonstration depuis 1 an en comparant les deux grandes villes du Québec au détriment de la métropole. Il est devenu une attraction partout où il passe au Québec. Des amis montréalais souhaiteraient presque qu'il se présente à Montréal un jour. Ceci est une cause direct du manque de leadership politique ailleurs au Québec. Une bonne partie de la population de la Vieille Capitale s'associe volontier à "son maire", "son Régis". À Québec on en est fier. Le politicien de l'heure selon les médias montréalais est notre maire.
Ce déferlement d'amour et d'admiration a toutefois changé le maire. À force de se faire dire "mon maire", celui-ci parle maintenant de "mes citoyens", "ma ville". Il s'approprie des projets comme celui du nouvelle amphithéâtre au point d'en faire une élection référendaire le 1ier novembre prochain. Vous pouvez aussi prendre compte des proportions de subventions dans mon billet précédent. Régis Labeaume personnalise les fonctions exécutives et administratives de la ville de Québec. C'est une grave erreure. C'est le genre de comportement observable chez plusieurs politiciens dans des petites municipalités et même certains députés provinciaux ne savaient même pas la différence entre le législateur et l'administrateur (source travaillant sur la colline parlementaire depuis plus de 25 ans).
Le maire Labeaume agit de plus en plus comme si Québec et lui ne faisait qu'un. Il juge ses adversaires politiques pas assez sérieux pour un débat. Il fixe le seuil pour un taux de participation minimal afin d'approuver le nouvel amphithéâtre. D'ailleurs, dans ce dernier cas les conséquences politiques sont nulles. Ce sera la faute du provincial ou du fédéral en cas d'échec. Quel mépris de la démocratie. Les médias ont tellement véhiculé qu'il était seul en course qu'il décide maintenant qui est une opposition sérieuse, qui peut défier Monsieur le Maire.
En démocratie, toute opposition est saine. Les longs monopoles politiques favorisent un flou malsain entre les différentes fonctions associées à nos institutions : exécutif, législatif, administratif et enfin le judiciaire. Une surveillance est nécessaire et force les compromis et la coopération.
Présentement, à Québec, la possible centralisation excessive des pouvoirs entre les mains d'un seul homme démontre à quel point la personalisation du pouvoir peut être néfaste pour le débat public.
Bien que je sois un citoyen de Québec depuis peu, les enjeux municipaux locaux m'intéressent beaucoup. Lors d'une discussion sur facebook, je suis tombé sur un sujet qui traitait de la dernière déclaration incendiaire de Régis Labeaume. En effet, ce dernier fait presque de la prochaine élection une approbation référendaire. Ce sujet sera abordé dans ma prochaine chronique ainsi que la personnalisation du pouvoir par Régis Labeaume. Ce texte ne fait que mettre en perspective certains éléments économiques et bien que je sois un farouche partisan du retour et Nordiques, je me pose de sérieuses questions sur le bien-fondé d'un projet essentiellement subventionné à même les fonds publics.
Voici donc le texte fort pertinent de Patrick Petitclerc, candidat pour le Défi Vert de Québec dans le district 06. Celui-ci date du 19 octobre 2009.
" Régis Labeaume joue avec les citoyens de Québec. Il utilise un processus démagogique et immoral pour faire élire ses conseillers et ce pour un projet qui n'a aucune certitude de fonctionner. Le provincial et le fédéral n'avanceront jamais ces centaines de millions. Voyez ici bas quelques exemples qui mettront les choses en perspective;
À Montréal, l'ancien premier ministre Lucien Bouchard s'occupe de collecter des fonds privés pour l'érection d'une nouvelle salle pour l'OSM. Pas de subvention requise des gouvernements à ce jour donc.
L'Impact de Montréal a eu un nouveau stade construit aux frais de la famille Saputo. L'agrandissement du stade nécessaire au passage à la MLS se fera aussi aux frais de cette fière famille.... Lire la suite
Le Centre Bell a été construit avec des frais privés et ne jouit d'aucune subvention gouvernementale. Et Dieu sait pourtant qu'il rapporte.
Le stade Percieval Molson, domicile des Alouettes, recevra une subvention arrachée de peine et de misère: sur les 27 millions nécessaires, l'équipe investira 4M$, la ville de Montréal 3M$. Et les gouvernements provinciaux et municipaux 10M$ chaque. Mais il a fallu presque 10 ans de travail acharné de Larry Smith pour obtenir les fonds nécessaires.
Le Grand Prix du Canada: obtiendrait une subvention annuelle de 15M$ (au total) des deux paliers de gouvernement et de la ville de Montréal. Lorsque le grand prix est présenté dans la métropole cependant, toutes les chambres d'hôtel à 100 km à la ronde sont louées, et louées à des prix inégalés. La ville est remplie de fans venus de partout dans le monde et on considère que chaque visiteur dépense en moyenne 1,000$ pendant son séjour. De l'argent neuf, comme on dit. Les restaurants sont pleins. Et on pousse souvent la visite dans la province. La visibilité de la métropole dans le monde n'a pas égal lors de l'événement. Et on estime que pour chaque dollar investit spécifiquement pour le Grand Prix, le retour sur l'investissement est de 6 pour 1. Donc, au moins 90M$ à chaque année dans les coffres des gouvernements.
On fait le compte. 95M$ pour Montréal pour les 5 prochaines années. Une ville dont la population est 5 fois plus grande que celle de Québec. Et un retour sur l'investissement d'au moins 400M$. Pendant ce temps, Régis vient quémander 300M$. Étape 1 d'un plan à long terme. Retour sur l'investissement? Inconnu.
Labeaume rit des habitants de Québec. Il est certain que Québec doit demander sa part comme Montréal, mais il ne faut pas rêver. Un amphithéatre Oui! La méthode Labeaume Non ! "
Ce texte, fort pertinent vient démontrer à plusieurs de mes amis panélistes qui associent souvent et malheureusement pensée environnementaliste et interventions gouvernementales. C'est souvent un biais idéologique qui réduit le débat et qui campe les positions sans apports significatifs au débat.
Le prochain billet portera sur la personnalisation du pouvoir politique à Québec incarnée par Régis Labeaume.
Plusieurs de mes amis se demandent pourquoi il m'arrive souvent de critiquer Montréal depuis que j'ai quitté la métropole...une bonne parti de la réponse se trouve dans le reportage suivant de Radio-Canada. Celui-ci m'a complètement sidéré et ce pour deux raisons : les élus communiquent en anglais dès que le micro n'est plus à 30cm de leur bouche et l'existence d'un "parti ethnique"...
D'abord la question de la langue. Je connais beaucoup de mes amis de la blogosphère qui diront que le choix de la langue en est un individuel. Certes, j'approuve. Mais que les politiciens, recensements après recensements nous disent que le français est en santé à Montréal il n'y a qu'un pas qu'ils franchissent allègrement. Tout au long du reportage, lorsque les caméras ne faisaient que filmer, nous entendions le Maire Gérald Tremblay alias "je compte l'eau sans en être responsable" s'adresser à ses interlocuteurs en anglais. À chaque fois. Par contre, devant la caméra c'est en français que ça se passe. Étions-nous à Baie D'Urfé ou bien Kirkland ? Ou bien n'importe quelle autre bourgade anti-francophone du West Island ? Non. Le reportage se déroulait majoritairement dans des quartiers centraux supposés intégrer les nouveaux arrivants à la culture et la langue francophone. Ces statisticiens et politiciens qui, à chaque recensement jouent avec les chiffres (tout comme André Pratte) afin de nous faire croire que le français est en meilleur santé que jamais à Montréal. Pourtant, dans la pratique, l'équipe de Gérald Tremblay ne visite jamais un quartier sans en avertir les leaders des communautés culturels de sa présence. Et pourant, plus loins des caméras c'est en anglais que ça se passe. Et après on viendra dire que ces mêmes leaders ne souhaitent que l'intégration de leurs membres au sein de la communauté d'accueil majoritaire, les francophones.
En vérité, l'anglais est la langue d'usage, celle pour "se faire comprendre" et le français n'est qu'un accessoire qu'on brandit de temps à autre afin de calmer les possibles tensions linguistiques. Au fond, le français devient, à Montréal une langue de parure, celle qu'on utilise pour se donner bonne conscience. Ne voyez pas faux dans mes propos, je ne condamne pas ici les communautés culturelles qui ne souhaitent qu'une chose, s'intégrer dans leur communauté d'accueil. Je condamne ici plusieurs politiciens, dont beaucoup sont de fervents nationalistes qui, ayant peur de déplaire, évite de parler la langue d'ici, le français...
Le "parti ethnique" existe vraiment...oui oui ce n'est pas une blague le lien est plus haut. Ce parti a pour mandat de défendre les intérêts des immigrants. Par conséquent il affirme que les politiciens ne défendent pas les intérêts des immigrants et donc qu'ils sont considérés comme des citoyens de second ordre. Réglons immédiatement une chose avant qu'une pluie de menaces et d'insultes ne pleuvent ici. Je suis favorable à l'immigration et je considère leur apport à la société québécoise comme un signe d'ouverture et de dynamisme. Ils peuvent librement pratiquer leur religion et leurs croyances et jamais nous ne devrons brimer ces droits fondamentaux. Toutefois, lorsqu'ils deviennent citoyens de ce pays, ils doivent se conformer aux lois d'ici comme l'ensemble des autres citoyens. Ils le font dans la majorité des cas. Toutefois, les tensions entre les sociétés d'accueil et les nouveaux arrivants sont monnaie courante en Occident bien que le Québéc doit représenter un havre de paix social dans ce domaine.
Toutefois, la création d'un parti politique fondant son existence même sur un lien de naissance ou un pays d'appartenance va à l'encontre de cette éagalité citoyenne face à la loi. Ce parti affirme donc que les immigrants sont vicitimes de discrimination institutionnalisée et qu'ils sont donc considérés par les gouvernants actuels ou passés comme des citoyens de deuxième ordre. C'est inacceptable. Aucune discrimination fondée sur l'origine ethnique, la culture, la couleur ou l'appartenance religieuse ne peut être tolorée en démocratie. Avez-vous imaginé le tollé que souleverait un parti politique fondée sur l'ethnie "canadienne-française" ou "québécoise" ? Impensable. Encore une fois les Québécois dits "de souche" seraient accusés de racisme et de xénophobie. Mais comme nous vivons dans un royaume (oui nous sommes bel et bien dans un royaume) fondé sur la tolérance, nous acceptons collectivement se genre de comportement sans broncher. Pourtant, le Québec en entier a dénoncé il y a 3 ans les élans de xénophobie tenues dans la bourgade de Hérouxville. Pourquoi serait-ce différent maintenant ?
Chers amis montréalais, vous qui êtes citoyens d'une ville que j'ai profondément aimé et que j'aime encore...mais pas assez pour y retourner dans un avenir rapproché, que pouvez-vous me dire pour rehausser l'estime que j'ai pour cette ville ? Un lieu qui me semble de plus en plus étranger à mes valeurs, à ma langue. Un endroit qui tolère l'intolérable. Je suis maintenant citoyen de Québec depuis deux mois et cette ville devient de plus en plus celle où je me sens chez moi. Celle où je retrouve les valeurs qui animaient autrefois la société québécoise en entier : dynamisme, confiance en l'avenir, tolérance, acceptation de la différence, optimisme, cohésion sociale...
L'amitié peut se développer entre individus ayant des opinions parfois diamétralement opposées. C'est le cas d'un de mes compagnons d'études durant 3 ans en urbanisme. Il tient un blogue dont vous n'aurez qu'à allez voir les principes fondamentaux de celui-ci pour vous imaginer que les accrocs intellectuels entre lui et moi étaient légions. Je vous conseil donc d'aller le consulter ici même et de réagir si vous le voulez, mais de manière civilisé, comme le font les gens qui savent discourir. J'intervient régulièrement sur son blogue et vous remarquerai que l'esthétique est présentement plus convivial et accueillant que le mien.
Ce message s'adresse aussi à tous les panélistes de ce site. Les idées opposées et contraires forçant une remise en question intellectuelle de votre humble chroniqueur sont les bienvenues et sont même encouragées. Toutefois, comme ce fut parfois le cas lors d'expériences passées, certains intervenants sur la blogosphère se permettent des écarts de paroles sous le couvert de l'anonymat. Ces commentaires seront conservés et seront démolis comme un château de cartes dans une tempête tropicale. Ils ne servent en rien le débat et rendent souvent cyniques les commentateurs de blogue sur la valeur réelle de ceux-ci.
La phrase clée demeure respect mais confrontation des idées.
Détenteur d'une maîtrise en aménagement du territoire à l'Université Laval, d'un baccalauréat en science politique et d'un autre en urbanisme à l'Université de Montréal, je m'intéresse à tout ce qui touche à la politique québécoise ainsi qu'à l'urbanisme et l'aménagement du territoire.
Je travail comme professionnel dans le domaine de l'aménagement du territoire.