mardi 22 février 2011

Francois-Caquiste 1ier


Le courage des uns…

Le valet de service du fédéralisme canadien a encore fait son travail ce matin. En pâmant devant la possibilité d’une ixième troisième voie, André Pratte s’est encore excité le « keneda » puisque la capitulation d’un ancien adversaire renforce d’autant plus sa position. Il fait donc semblant d’être lassé de ce débat alors que plusieurs fois par mois il est le premier à chevaucher la cause fédéraliste afin de pourfendre ses éternels adversaires indépendantistes. Trêve de prattisme et retour au document produit par François Legault et… « Chose » Sirois que je ne connaissais pas avant. Pourtant je suis la chose publique avec une assiduité que critiquent certains de mes proches.

En lisant, j’ai immédiatement pensé à la définition du mot courage dont la Coalition pour l’avenir du Québec revendique presque la paternité originelle. Tous ceux qui travaillent dans le domaine juridique ou réglementaire comme en urbanisme savent à quel point les définitions sont importantes. Selon le dictionnaire (site web), la définition de courage se lit comme suit : volonté de réaliser un objectif, ardeur mise dans ce but. Malheureusement, le texte fait office de désert au niveau du contenu alors que le courage est supposé en être l’essence même. C’est ce même François Legault, qui en 2005 produisait un document d’un courage incroyable et généralement bien reçu soit le budget de l’An 1 d’un éventuel pays souverain. On parle ici d’un homme de 53 ans, mature et réfléchi, pas d’une adolescente hystérique en manque d’affection qui change de chum selon les aléas de la popularité de celui-ci. On parle de quelqu’un qui en 2005, croyait dur comme fer à l’indépendance du Québec et à sa pertinence économique…belle crédibilité !

Le travail de sape de plusieurs leaders d’opinion aura donc réussi. En 2005, au plus fort du scandale fédéraliste des commandites, le Canada anglais a eu peur. Les sondages donnaient 54% d’appui à l’indépendance. Depuis ce temps, l’appui est de retour autour des 40% et cette période a aussi coïncidée avec l’augmentation du poids médiatique de la recherche de cette fameuse « troisième voie ». Cette période marque aussi de nombreuses défections d’anciens leaders souverainistes quittant le navire (Bouchard, Facal, Legault et autres). Ce poids médiatique se reflète partout, à Québec d’abord où l’unanimité anti-péquiste, anti-souverainiste ou anti-gauchiste a fait à peu près disparaître tout opinion divergente. Ensuite à Montréal où le principal média écrit permet à un seul de ses chroniqueurs indépendantistes de publier dans ses pages…sportives. On s’en remet donc à Richard Martineau, Patrick Lagacé ou Jean-François Lisée pour entendre encore parler d’une idée courageuse que Legault a abandonné.

Un peu de science politique pour François-Caquiste 1ier

Tout ça pour dire que l’éléphant a accouché d’une souris. Ce document édulcoré ressemble à une variante du programme adéquiste…même moins « courageux ». Il ne tient surtout pas compte de deux facteurs structurels relevant de la science politique élémentaire.

D’abord l’espace politique gauche-droite québécois dans un contexte de scrutin uninominal à un tour est saturé. Il l’est déjà trop pour l’ADQ, imaginé un nouveau parti venant se « coller » idéologiquement à celle-ci. En Allemagne où il y a un système parlementaire semblable au nôtre, un système de liste et de sièges ajoutés vient ajouter des éléments de proportionnels. Or, en Allemagne il y a trois principaux partis (CDU, CSU, SPD) pouvant aspirer de légitimement au pouvoir et deux autres plus petits qui parfois font partis de coalitions gouvernementales (FPD, PDS). Un seuil minimal de 5% empêche les petits partis marginaux ou extrémistes d’être au parlement. L’arrivée d’un nouveau parti politique majeur au Québec aura pour effet de diviser une fois de plus le vote nationaliste…déjà amplement subdivisé.

Cela m’amène à mon deuxième questionnement en regard de la structure politique dans laquelle pourrait s’insérer la CAQ. La question nationale divise le paysage politique québécois depuis 1867. Il a prit plusieurs formes mais il a toujours été présent. Affranchis l’église catholique et du pouvoir oppresseur suite à la Révolution tranquille, les Québécois ont franchi le pas suivant de la maturité en appuyant massivement l’idée d’indépendance en 1980, mais encore davantage en 1995. Peu importe ce que fera François Legault, il ne pourra évacuer cette question.

En la mettant en veilleuse, il s’assure du soutien indéfectible des fédéralistes qui eux, n’oublient jamais. Il faut leur donner ça, JAMAIS les fédéralistes convaincus (35% de la population) n’ont traversé la clôture. Pour eux, c’est LA cause et tout le reste de leur action politique en est la conséquence. En capitulant sur la question nationale, la CAQ repousse certainement une idée par très en vogue ou populaire pour le moment, mais viscéralement ancrée dans l’ADN québécois.

Quelques mots sur l’éducation

Faites le test. Allez sur le site web du PQ et consultez le Plan Marois en 2008 et ses dispositions relatives à l’éducation…vous me direz d’où vient le courage de la CAQ qui fait presque un copier-coller digne d’un finissant d’un mauvais Cégep de région dans un travail de fin de session.

Commentaire rassembleur du billet

Kadhafi est un mange-marde !

Question…

Pourquoi tant de citoyens de la région de Québec entretiennent autant de préjugés sur le monde arabe ?

Encore…

Pourquoi tant de citoyens de la région de Québec sont des finissants au doctorat spécialisé en « connaissances migratoires modernes » ?

Et pourquoi pas…

À quand un minimum de diversité d’opinions dans le médium le plus influent (la radio) dans la région de la Capitale nationale ?

Philippe Morin

1 commentaire:

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