lundi 21 décembre 2009

Bilan politique 2009

En trois mots :

Sur la scène municipale, le mot résumant tout est corruption.
Sur la scène provinciale, celui-ci est inaction.
Au fédéral, on résume l'année par détournement.

La politique provinciale a fait écho aux nombreux préjugés que la population en générale entretient envers celle-ci et malheureusement, c'est la métropole québécoise qui a été la grande meneuse dans ce domaine. Se targuant autrefois d'être à l'avant-garde de la démocratie municipale, Montréal donne un bien mauvais exemple aux petites municipalités du Québec qu'on soupçonne depuis plusieurs années de faire dans la collusion. Un maire qui s'est déchargé de ses responsabilités en affirmant tour à tour de pas savoir, vouloir enquêter, ne pas être au courant, accuser des fonctionnaires, accuser son entourage et finalement reconnaître qu'il y aurait peut-être quelques petites irrégularités dans la gestion de la ville. Pour y remédier, Louise Harel sort de son militantisme communautaire et utilise évidemment l'arme la plus appropriée pour vaincre les troupes de Gérald Tremblay lors de l'élection : l'intégrité politique. Pourtant, deux obstacles majeurs viendront secouer les cordages de son propre filet en fin de rencontre et permettre la réélection du maire sortant en prolongation : la montée de Richard Bergeron qui viendra diviser le vote francophone et progressiste ainsi que les révélations entourant Benoît Labonté. Après tout cela, les noms les plus connus en politique municipale sont Accurso, Zampino, De Sousa ou bien Lino Zambito à Boisbriand...Tirez vos propres conclusions !!! Ah oui j'oubliais le merveilleux monde syndical et principalement le milieu de la construction qui nage dans la corruption avec tous ces hommes d'affaires intègres et honnêtes. Ses dirigeants sont aussi hypocrites que des collabos français lichant la botte nazie durant l'Occupation puis celle des Yankees en 1944 lors de la libération de Paris. Le syndicalisme militant : NON-MERCI. Les demandes exagérées des employés de l'État pour la prochaine convention collective alors que les finances publiques sont à leur niveau le plus précaires depuis les années 1990 : NON-MERCI. Faites les ménages dans votre basse-cour de syndicats devenus verreux et patroneux jusqu'à la moelle.

Habituellement, quand une année se termine, qu'il y ait eu ou non des élections municipales, la politiques provinciale regeorge d'événements qui méritent d'être soulevés et qui ont changé la donne politique durant la dernière année. Or en 2009 c'est le contraire qui est arrivée. Nathalie Normandeau qui a fait preuve d'une apathie sans nom durant le crise qui a secoué le monde municipal. C'est certain qu'avec son expérience à la mairie de la mégalopole de Maria elle disposait de tout le bagae nécessaire pour faire face à la tempête. Que dire de son successeur Laurent Lessard, aussi dynamique qu'une motte de tourbe dans le même dossier. Un autre politicailleux provenant du monde municipal qui fait si honte à l'intelligence des Québécois. Nathalie Normandeau pour revenir à elle qui se sent tout offusquée de s'avoir fait dit de se "fermer la gueule" à l'Assemblée nationale. Elle n'a jamais rien entendu de tel. Ah non ? Madame dont votre élégance surpasse de loin vos capacités cognitives où étiez-vous quand Jean Charest a traité de "chienne" Elsie Lefebvre ? Et Jean Charest qui envoie Jacques Dupuis au "batte" depuis le mois de septembre pour tenter d'expliquer pour le gouvernement ne veux pas de ce que tout le monde veux au Québec : une commission d'enquête sur la corruption dans le monde politique municipale et dans le milieu de la construction. Le parti libéral a tout à perdre voilà pourquoi il n'y en aura pas de commission. Le parti libéral a tout intérêt à garder l'anonymat de ses donateurs. N'ayons pas peur de le dire, ce parti a quelque chose à cacher. Ce parti a compris les erreurs de son premier mandat, il ne fait rien. Rien, rien, rien. Comme ça on ne déplaît à personne et on ne soulève pas de scandales sur sa propre administration. Et comment se porte le parti dans les intentions de votes ? Très bien! Il vogue...il passe à l'inaction.

Et l'opposition. D'abord je ne veux même pas parler de la débandade du simulâcre de parti qu'est l'ADQ, un parti que j'ai toujours méprisé pour ses prises de positions simplistes et son ignorance de la réalité montréalaise. Un parti tout comme les conservateurs qui vogue sur une popularité dans quelques bastions populistes comme Vanier ou la Beauce. Bref des éléments pathétiques dans le paysage politique québécois. Et comment se porte le PQ ? Encore là c'est l'inaction. Pauline Marois qui était supposé moderniser ce parti ménage sa gauche et sa droite tout comme ses éléments radicaux et ses "mous". Bref le vide intellectuel. Pas de projet de société, une souveraineté en veilleuse qu'on arrive plus à définir et la faiblesse d'un gouvernement dont on arrive pas a en tirer les profits électoraux. Bref une brèche que ce parti est incapable d'exploiter.

Sur la scène fédérale, les conservateurs sont passés maîtres dans le contrôle de l'information. Que ce soit l'affaire Maher Arar, les détenus toturés en Afghanistan (c'est l'armée canadienne qui vient rabrouer un ministre malhonnête) ou bien la politique environnementale. À Copenhague, le gouvernement conservateur à fait honte à la tradition de leader du Canada en matière environnemental, mais aussi en matière de relations internationales où le premier ministre s'est caché comme un voyou. Remarquez que Jean Charest peut bien se targuer de dire que le Québec est plus vert que les autres provinces, les statistiques environnementales au niveau des individus ne sont guère plus reluisante au Québec qu'en Alberta. Stephen Harper contrôle les comités parlementaires de manière aussi efficace que s'il était majoritaire. Il les boycotte au besoin afin de limiter la visibilité de l'opposition. Même Jean Chrétien n'allait pas dans ses eaux là c'est pour vous dire. Le messie intellectuel, le véritable successeur de Trudeau s'est avéré un pétard mouillé. Il ne fait pas mieux que Stéphane Dion baptême ! Harper est passé maître dans l'art de détourner l'attention sur les sérieuses allégations qui pèsent sur son administration. Le seul qui mérite une note positive est Gilles Duceppe. Il impose à son parti une rigueur (et non une discipline comme le font remarquer plusieurs) qui font que le bloc est toujours bien préparé et prend son rôle au sérieux au lieu de tourner en ridicule les institutions canadiennes. C'est un parti qui connaît bien les dossiers et qui présente un bilan électoral fort reluisant.

Désolé pour les optimistes mais l'année 2009 est sans aucun doute une des plus décevantes des dernières années au niveau politique. La politique municipale fût captivante certes, mais pour les mauvaises raisons. Le cynisme des électeurs ne pourraient logiquement être à un plus haut niveau que présentement. Je reviendrai plus tard avec un billet sur les perspectives de 2010. En attendant, consolons-nous en encourageant nos glorieux qui vont sans doute profiter grandement du retour d'Andrei Markov...