mardi 22 février 2011

Francois-Caquiste 1ier


Le courage des uns…

Le valet de service du fédéralisme canadien a encore fait son travail ce matin. En pâmant devant la possibilité d’une ixième troisième voie, André Pratte s’est encore excité le « keneda » puisque la capitulation d’un ancien adversaire renforce d’autant plus sa position. Il fait donc semblant d’être lassé de ce débat alors que plusieurs fois par mois il est le premier à chevaucher la cause fédéraliste afin de pourfendre ses éternels adversaires indépendantistes. Trêve de prattisme et retour au document produit par François Legault et… « Chose » Sirois que je ne connaissais pas avant. Pourtant je suis la chose publique avec une assiduité que critiquent certains de mes proches.

En lisant, j’ai immédiatement pensé à la définition du mot courage dont la Coalition pour l’avenir du Québec revendique presque la paternité originelle. Tous ceux qui travaillent dans le domaine juridique ou réglementaire comme en urbanisme savent à quel point les définitions sont importantes. Selon le dictionnaire (site web), la définition de courage se lit comme suit : volonté de réaliser un objectif, ardeur mise dans ce but. Malheureusement, le texte fait office de désert au niveau du contenu alors que le courage est supposé en être l’essence même. C’est ce même François Legault, qui en 2005 produisait un document d’un courage incroyable et généralement bien reçu soit le budget de l’An 1 d’un éventuel pays souverain. On parle ici d’un homme de 53 ans, mature et réfléchi, pas d’une adolescente hystérique en manque d’affection qui change de chum selon les aléas de la popularité de celui-ci. On parle de quelqu’un qui en 2005, croyait dur comme fer à l’indépendance du Québec et à sa pertinence économique…belle crédibilité !

Le travail de sape de plusieurs leaders d’opinion aura donc réussi. En 2005, au plus fort du scandale fédéraliste des commandites, le Canada anglais a eu peur. Les sondages donnaient 54% d’appui à l’indépendance. Depuis ce temps, l’appui est de retour autour des 40% et cette période a aussi coïncidée avec l’augmentation du poids médiatique de la recherche de cette fameuse « troisième voie ». Cette période marque aussi de nombreuses défections d’anciens leaders souverainistes quittant le navire (Bouchard, Facal, Legault et autres). Ce poids médiatique se reflète partout, à Québec d’abord où l’unanimité anti-péquiste, anti-souverainiste ou anti-gauchiste a fait à peu près disparaître tout opinion divergente. Ensuite à Montréal où le principal média écrit permet à un seul de ses chroniqueurs indépendantistes de publier dans ses pages…sportives. On s’en remet donc à Richard Martineau, Patrick Lagacé ou Jean-François Lisée pour entendre encore parler d’une idée courageuse que Legault a abandonné.

Un peu de science politique pour François-Caquiste 1ier

Tout ça pour dire que l’éléphant a accouché d’une souris. Ce document édulcoré ressemble à une variante du programme adéquiste…même moins « courageux ». Il ne tient surtout pas compte de deux facteurs structurels relevant de la science politique élémentaire.

D’abord l’espace politique gauche-droite québécois dans un contexte de scrutin uninominal à un tour est saturé. Il l’est déjà trop pour l’ADQ, imaginé un nouveau parti venant se « coller » idéologiquement à celle-ci. En Allemagne où il y a un système parlementaire semblable au nôtre, un système de liste et de sièges ajoutés vient ajouter des éléments de proportionnels. Or, en Allemagne il y a trois principaux partis (CDU, CSU, SPD) pouvant aspirer de légitimement au pouvoir et deux autres plus petits qui parfois font partis de coalitions gouvernementales (FPD, PDS). Un seuil minimal de 5% empêche les petits partis marginaux ou extrémistes d’être au parlement. L’arrivée d’un nouveau parti politique majeur au Québec aura pour effet de diviser une fois de plus le vote nationaliste…déjà amplement subdivisé.

Cela m’amène à mon deuxième questionnement en regard de la structure politique dans laquelle pourrait s’insérer la CAQ. La question nationale divise le paysage politique québécois depuis 1867. Il a prit plusieurs formes mais il a toujours été présent. Affranchis l’église catholique et du pouvoir oppresseur suite à la Révolution tranquille, les Québécois ont franchi le pas suivant de la maturité en appuyant massivement l’idée d’indépendance en 1980, mais encore davantage en 1995. Peu importe ce que fera François Legault, il ne pourra évacuer cette question.

En la mettant en veilleuse, il s’assure du soutien indéfectible des fédéralistes qui eux, n’oublient jamais. Il faut leur donner ça, JAMAIS les fédéralistes convaincus (35% de la population) n’ont traversé la clôture. Pour eux, c’est LA cause et tout le reste de leur action politique en est la conséquence. En capitulant sur la question nationale, la CAQ repousse certainement une idée par très en vogue ou populaire pour le moment, mais viscéralement ancrée dans l’ADN québécois.

Quelques mots sur l’éducation

Faites le test. Allez sur le site web du PQ et consultez le Plan Marois en 2008 et ses dispositions relatives à l’éducation…vous me direz d’où vient le courage de la CAQ qui fait presque un copier-coller digne d’un finissant d’un mauvais Cégep de région dans un travail de fin de session.

Commentaire rassembleur du billet

Kadhafi est un mange-marde !

Question…

Pourquoi tant de citoyens de la région de Québec entretiennent autant de préjugés sur le monde arabe ?

Encore…

Pourquoi tant de citoyens de la région de Québec sont des finissants au doctorat spécialisé en « connaissances migratoires modernes » ?

Et pourquoi pas…

À quand un minimum de diversité d’opinions dans le médium le plus influent (la radio) dans la région de la Capitale nationale ?

Philippe Morin

lundi 21 février 2011

Chialeux devant l'éternel...

Depuis trop longtemps je n'ai pas écrit sur ce blogue. Trop longtemps ai-je été absent de la blogosphère. Elle m’a manqué, elle qui me permettait de me défouler via la plume virtuelle. Pourtant, je n'ai jamais cessé d'être qui je suis : un être critique de la société qui l'entoure. Pour mes amis et ma copine je suis un "chialeux".

Je reprends donc le flambeau à partir d’aujourd’hui et je promets des billets savoureux, cinglants et pas vraiment politiquement correct. Je m’engage aussi à éviter quelques pièges. Parmi ceux-ci, la pensée unique géo référencée (Montréal ou Québec), la fin de mon engagement envers la cause du français en Amérique, la fin de mon engagement pour l’indépendance du Québec et la rectitude proverbiale des panélistes n’étant ni à droite ni à gauche.

Car en effet, je vous l’annonce en primeur ! Il est encore possible d’avoir des opinions tranchées sans le dogmatisme obligatoire des extrêmes du prisme idéologique classique. Donc je chialerai, je me défoulerai sur le monde qui nous entoure en essayant tout de même d’y apporter ma modeste contribution. La multiplication récente de mes statuts facebook à saveur politique tend à me ramener dans le droit chemin. Ma relation ambigüe avec la région de Québec (tous des doctorants en immigration) me fait réagir vivement chaque jour davantage. Mes inspirations proviennent souvent mais de manière non limitative de feu Pierre Falardeau, Jacques Parizeau, Jean-François Lisée, Barack Obama. Je m’oppose clairement à la droite morale, la droite néo-libérale, au corporatisme syndicale, à la gauche « bonbon » trop souvent subventionnée, au racisme, aux extrêmes, aux animateurs de radios-égouts de Québec qui font trop souvent des entrevues complaisantes avec les quatre mêmes bougres de service (Duhaime, Marcotte, Deltell, Caire), aux misogynes et aux intellectuels « à pipe » comme disait Gilles Proulx.

Je reviens donc chialer, râler contre ce qui ne va pas ou bien ce qui m’énerve. C’est un blogue à contenu majoritairement politique mais qui fera occasionnellement une place à l’urbanisme qui est mon domaine professionnel, mais aussi au sport qui est un puissant vecteur d’interactions sociales. Je ferai aussi état d’anecdotes quotidiennes qui renferment souvent des caractéristiques sociales du Québec. Mon territoire n’est pas limité mais se concentrera principalement sur le Québec que je connais bien. Quelques intrusions ailleurs dans le monde ne sont pas exclues. Je souhaite pouvoir compter sur de fidèles lecteurs comme ce fut le cas dans le passé mais je vous dirai simplement ceci : ce blogue ne procure pas une dose de positivisme. Il critique sévèrement la société qui nous entoure et ne manque pas une occasion de rappeler au Québec la petite place qu’il occupera dans l’Histoire…

Philippe Morin « le chialeux »

P.S. Premier billet demain sur le nouveau sauveur, Saint-François 1ier le Caquiste…

lundi 15 février 2010

Ce que Pierre Falardeau aurait dit sur les jeux olympiques de Vancouver

Les jeux olympiques de Vancouver soulèvent la controverse présentement. Celle-ci tourne autour des cérémonies d'ouverture et de la place du français qui a été selon plusieurs, négligé. J'en entends parler partout autour de moi. Généralement on dit que les cérémonies étaient bien mais que la place du français dans un pays supposément bilingue a été quasi-absente. Le fait aussi que Wayne Gretzky, un joueur de hockey professionnel qui a gagné et gagne encore des milions de dollars grâce à ce sport allume la flamme dans une compétition qui est supposé représenter l'ultime rencontre mondiale du sport amateur. Aussi, Wayne Gretzky n'habite plus le Canada...il vit aux États-Unis par choix...Des amateurs dont beaucoup sont étudiants et qui peinent à joindre les deux bouts. Le fait qu'il débarque en pick-up comme un fermier de l'ouest canadien soulève aussi la question de l'image que ce pays a dégagé à la face du monde.

Aujourd'hui je n'ai pas envie de donner mon opinion sur ce sujet même si plusieurs s'en doutent et que je l'ai déjà exprimé dans un commentaire sur un autre blog. Non. Aujourd'hui j'ai décidé de faire parler mort. Quelqu'un pour qui j'ai le plus grand respect. Un mentor, un idole, un pamphlétaire du 19ième siècle perdu dans le bouillon du 21ième siècle. Un homme intègre, cru, direct mais tellement attachant. Depuis le 25 septembre 2009 je suis orphelin de cet icône mais aujourd'hui je le fais revivre par les mots. Je suis certain qu'il aurait quelque chose à dire sur ce sujet...je peux même m'avancer sur certaines de ces paroles. Évidemment, si cela offusque ou choque des membres de sa famille ou bien de ses amis je retirerai ce billet. Je tente donc ici de représenter fidèlement la pensée de la manière la plus intègre possible. Je tiens aussi à mentionner que ce texte ne représente pas nécessairement ma pensée ni les mots que j'emploie habituellement pour exprimer celle-ci. C'est plutôt un fantasme de lecture que j'avais à chaque fois que je lisais, écoutais ou voyais cet homme s'exprimer.

Voici donc ce qu'aurait dit Pierre Falardeau...

« Vraiment ? Vous êtes indignés !!! Après vous avoir agenouillé devant le queneda vous êtes allés vous roulez dans les slush pleine de marde de blocks pis la pluie plate de Vancouver. Vous êtes surpris qu'on vous ignore. Le queneda vous a ignoré combien de fois depuis votre naissance ? Depuis 1837-38 jusqu'au sous-fifre à Trudeau vous avez été ignoré. Pis quand on a vu votre bout de nez dépasser le haut de notre ceinture et qu'on a fait un petit effort pour vous quenedianiser, les autres provinces sont venus vous rabaisser pour que vous puissiez continuer votre basse besogne sous la ceinture. Parce que celle-ci vous a permis de vivre. Vivre étouffé, oublié, souillé...mais vivre. On dépense 85% de votre fête nationale au Québec (1ier juillet) pis vous vous offusquez pas plus que ça qu'ils ne sont même pas foutu de dire un couplet dans la langue de Molière à Vannecouver !!! Vous êtes donc vraiment pas tanné de mourir à petit feu.

Des jeux olympiques au queneda, vous pensiez quoi bande de zigotos !!! Qu'ils allaient engager un québécers pour faire plaisir. Ben non !!! Le Crocodile Dundee au service de sa majestuosité est venu faire un show pathétique en ayant un acrobate qui est capable de se commander un poutine à la Belle Province. Les autres tous des blocks de l'ouest du queneda. Ca prend ben les écouteux de la radio-égoût de Québec pour élire la sotte à Josée Verner pis penser que Maxime Bernier est un intellectuel. Vous le vouliez votre gouvernement de block ben vous l'avez sacrament !!! Même Denis Coderre commence à en avoir assez dans la face.

Ce pays impérialiste bafoue les droits des francophones depuis 1867. C'est seulement la suite logique des choses. De Riel au Inuits et Amérindiens qui regardent de leur taudis sur la Côte-Nord des cérémonies où on les fait passer pour des privilégiés...bullshit sacrament !!! Des faux indiens avec des plumes dans le cul pour la cérémonie d'ouverture...pensez-vous berner les autochtones ? Un peuple qui en est rendu à sniffer des canis d'essence parce qu'on les a crisser dans des réserves pis qu'on leur donne trois ou quatres nanannes pour faire chier les francophones du Québec. C'est ça le queneda. C'est un prime minister qui parle pas mieux français que Scott Gomez. Un ministre du patrimoine qui se câlisse ben du patrimoine justement. Dans le temps des libéraux au moins on essayait de nous vendre leur cochonnerie de culture quenedianne qui n'existe même pas alors que maintenant on s'en criss tout court. On ne pourra pas reprocher aux conservateurs de prêcher par excès de propagande. Ils n'ont même pas besoin. Le Québec dort, ses chefs dorment pis la populasse s'en schtroupfe en espérant ben plus savoir si le gros Ben de Zouf Story va fourrer la mère de son ex-zoufteuse Tiffanny. Ca c'est ce que vous avez, ce que vous méritez !!!

Les prochains jeux olympiques au queneda seront à Toronto. Ils seront unilingues anglophones pis les quebecers seront présentés dans le spectacle d'ouverture comme un petit peuple folklorique ayant vécu dans la vallée du St-Laurent il n'y a pas si longtemps. Une ceinture fléchée, une bouteille de caribou à la main et tout le tapons de préjugés qui viennent avec la méconnaissance d'une autre culture.
».


lundi 1 février 2010

« L’acadianisation tranquille »

Pour commencer l’année 2010 sur la blogosphère, quoi de mieux qu’un billet sur la langue française au Québec. Pour plusieurs c’est un débat futile, tabou. À chaque fois que je tente d’en parler dans mon entourage, sauf quelques exceptions près et ils se reconnaissent, je me fais dire de changer de sujet. Je me fais dire que je suis négatif et pisse-vinaigre.


Je vous le dit essayez cela : vous prenez une bière avec des amis dans un bar et parlez du troisième trio du Canadien, de la téléréalité, ou bien de la température extérieure tout le monde va vous regarder et acquiescer. Après une bonne gorgée vous donnant du courage lâchez cette boutade : « moi je pense que le français recule considérablement au Québec ! ». On va vous regardez comme si vous étiez venu d’une planète étrangère. Hein ! La langue française. Voyons, elle va bien la langue française. Le débat est clos et le tiroir linguistique est fermé depuis la loi 101. Ah bon. Pourtant, voici des faits qui prouvent le contraire. Ce billet portera en trois temps. D’abord une précision sur l’utilisation de la langue anglaise, ensuite un état des lieux au Québec à l’aide de statistiques et finalement un ensemble d’observations personnelles depuis quelques mois qui viennent renforcer mon propos. Aussi, je voudrais mentionner que ce texte ne s’adresse pas aux libertariens puisqu’ils voient la langue dans une logique de marché ce que je réfute ardemment. Le débat ici ne se déroulera donc pas en suivant ce prémisse théorique.


La langue anglaise est la langue des affaires, du commerce, la langue internationale quoi. C’est une langue riche qui fait vibrer une culture forte et diversifiée qu’est l’anglo-saxonne. Son apprentissage est non seulement nécessaire et sa connaissance forte utile qu’elle devrait impérativement être la plus largement diffusée comme langue seconde au Québec. Lorsque j’entends parler anglais autour de moi je ne fais pas de l’urticaire. Quand je me fais répondre dans cette langue dans un commerce oui. La survie du français ne passe pas par le combat de l’anglais mais par la défense du français. L’un n’empêche pas l’autre. Ce n’est pas non plus un texte qui parle des « anglais » ou des « anglos ». Ils sont fiers de leur langue et avec raison. La plupart des anglophones québécois parlent aussi le français et sont fiers de cette spécificité que leur permet le Québec en Amérique du Nord. Pourtant, l’utilisation accrue de la langue anglaise dans la sphère publique présente bel et bien une menace pour la survie de la langue française. Ces individus qui sont donc sur la scène publique se doivent par conséquent d’utiliser le français et d’en promouvoir une qualité supérieure.


Alors, je veux bien mon Phil mais tu nous présente seulement des impressions pour le moment. Vous ne vous rappelez pas du rapport de l’Office québécois de la langue française publié en mars 2008 ? Non. C’est normal. Les médias en ont parlé, mais le gouvernement Charest en a diminué l’importance. Quelques chroniqueurs dans Le Devoir ou bien l’infatigable Richard Martineau en ont parlé et ont lancé le cri d’alarme qui ressort de ce rapport. André Pratte et Alain Dubuc ont suivi la ligne éditoriale qui vise à diminuer l’importance de ce genre de cri d’alarme. Pourtant le chiffres sont éloquents…en voici quelqu’uns :

- En 2006 près de 4 Québécois sur 5 avaient le français comme langue maternelle. Toutefois, entre 1991 et 2006 le poids relatif de ce groupe a diminué et passait pour la première fois en 2006 sous la barre des 80% au Québec et 50% à Montréal.

- Depuis 1991, la population québécoise de langue française se régénère moins. En 2001, elle comptait environ 66 000 enfants âgés de 0 à 4 ans de moins qu’en 1996.


Pour consulter l’ensemble des données statistiques, suivez ce lien. Elles sont concluantes.


Mais pourquoi ai-je donc encore envie de soulever ce débat. Parce qu’autour de moi j’observe des manifestations de relâchement de la langue française. Au risque de déplaire à plusieurs qui vont se reconnaître. D’abord me faire appeler « Dude » m’horripile au plus au point. J’ai 28 ans pis j’ai arrêté la planche à roulette en 1995. Mon nom c’est Philippe et c’est pour cette raison que nos parents nous donnent un nom. Je ne rêve pas de m’appeler Steven ou Dave pour avoir un prénom à consonance anglaise. C’est quoi cette maudite maladie d’envier tout ce qui vient du monde anglo-saxon ? Connaître, admirer et respecter une autre culture ne veut pas dire obnubiler la sienne. « Wrap-Up ». Une autre expression à la mode qui m’écœure sincèrement. Emballage, regroupement ou rassemblement s’utilisent. « Chiller »…va falloir qu’un jour quelqu’un me donne la définition exact de ce terme. Le nombre prodigieux de statuts facebook en anglais écrits par des connaissances clairement francophones voir nationalistes. Je ne la comprends pas. Même chose sur MSN. Pourquoi donc ? Faudra m’expliquer. Je ne parle pas ici de ceux qui écrivent des citations ou bien des extraits musicaux. Je parle plutôt de ceux qui écrivent ce qu’ils font…en anglais. Vous pensez en anglais maintenant ??? Et cette obsession d’envoyer les enfants à l’école anglaise. On croirait entendre Elvis Gratton dans son célèbre monologue. Je n’y suis jamais allé, pas plus que beaucoup de gens bilingues que je connais.


Ensuite, connaissant la richesse de cette langue belle que nous possédons, je n’en peux plus d’entendre « en anglais on dit ». Rarement n’ai-je pas trouvé l’équivalent en discutant avec mon interlocuteur. Comme je suis un amateur de hockey, je suis les matchs du Canadien de Montréal sur le Réseau des Sports. Je suis assez vieux pour me souvenir des belles années de la Soirée du hockey à Radio-Canada et de la qualité du français qu’on y parle. Pierre Houde est ordinaire et Benoit Brunet a un vocabulaire francophone d’environ 43 mots. Pourtant il a toujours l’expression anglaise pour décrire une situation…ce que Gilles Tremblay, lui aussi un ancien joueur de la LNH ne faisait jamais. J’arbitre aussi au hockey sur glace. Je ne vous parlerai pas de la proportion phénoménale d’expressions anglaises associées à la pratique de ce sport mais plutôt d’une anecdote pleinement québécoise. L’équipe est composée de joueurs francophones…sauf un. Celui-ci est un anglophone du Québec et s’exprime à ses coéquipiers en français. Toutefois, tous les joueurs ont la soudaine manie de se communiquer en anglais afin que l’anglophone…qui comprend le français suive le cours des discussions. Étant parfaitement bilingue, je prend bonne note de la piètre qualité du contenu anglophone de cette équipe qui éprouve certaines difficultés au niveau de la cohésion de son jeu. Québécois vous avais-je dis…


Enfin, je termine en y allant d’une prédiction historique sur la survie du français au Québec. J’ai passé environ 1 an au total dans les 4 dernières années de ma vie au Nouveau-Brunswick. J’ai eu l’occasion de côtoyer plusieurs Acadiens de cette province et quelle n’a pas été ma surprise de constater que généralement, s’ils ont des enfants, ils ne parlent qu’en anglais. Entre eux c’est la même chose. En anglais. Durant la fête des Acadiens à Shediac, pourtant un bled francophone, les gens communiquaient entre eux en anglais. On m’avait parlé de la fierté de cette nation, de son désir de survie…je suis navré de dire que ma déception fut totale. Les jeunes ne s’intéressent pas à la culture acadienne et le français est davantage considéré comme un instrument de folklore que comme un outil de communication. Tiens donc…la Louisianne 50 ans avant. C’est mon opinion et mon impression. J’observe autour de moi, au Québec, l’embryon de ce phénomène et c’est pourquoi je le qualifie d’acadianisation tranquille

lundi 21 décembre 2009

Bilan politique 2009

En trois mots :

Sur la scène municipale, le mot résumant tout est corruption.
Sur la scène provinciale, celui-ci est inaction.
Au fédéral, on résume l'année par détournement.

La politique provinciale a fait écho aux nombreux préjugés que la population en générale entretient envers celle-ci et malheureusement, c'est la métropole québécoise qui a été la grande meneuse dans ce domaine. Se targuant autrefois d'être à l'avant-garde de la démocratie municipale, Montréal donne un bien mauvais exemple aux petites municipalités du Québec qu'on soupçonne depuis plusieurs années de faire dans la collusion. Un maire qui s'est déchargé de ses responsabilités en affirmant tour à tour de pas savoir, vouloir enquêter, ne pas être au courant, accuser des fonctionnaires, accuser son entourage et finalement reconnaître qu'il y aurait peut-être quelques petites irrégularités dans la gestion de la ville. Pour y remédier, Louise Harel sort de son militantisme communautaire et utilise évidemment l'arme la plus appropriée pour vaincre les troupes de Gérald Tremblay lors de l'élection : l'intégrité politique. Pourtant, deux obstacles majeurs viendront secouer les cordages de son propre filet en fin de rencontre et permettre la réélection du maire sortant en prolongation : la montée de Richard Bergeron qui viendra diviser le vote francophone et progressiste ainsi que les révélations entourant Benoît Labonté. Après tout cela, les noms les plus connus en politique municipale sont Accurso, Zampino, De Sousa ou bien Lino Zambito à Boisbriand...Tirez vos propres conclusions !!! Ah oui j'oubliais le merveilleux monde syndical et principalement le milieu de la construction qui nage dans la corruption avec tous ces hommes d'affaires intègres et honnêtes. Ses dirigeants sont aussi hypocrites que des collabos français lichant la botte nazie durant l'Occupation puis celle des Yankees en 1944 lors de la libération de Paris. Le syndicalisme militant : NON-MERCI. Les demandes exagérées des employés de l'État pour la prochaine convention collective alors que les finances publiques sont à leur niveau le plus précaires depuis les années 1990 : NON-MERCI. Faites les ménages dans votre basse-cour de syndicats devenus verreux et patroneux jusqu'à la moelle.

Habituellement, quand une année se termine, qu'il y ait eu ou non des élections municipales, la politiques provinciale regeorge d'événements qui méritent d'être soulevés et qui ont changé la donne politique durant la dernière année. Or en 2009 c'est le contraire qui est arrivée. Nathalie Normandeau qui a fait preuve d'une apathie sans nom durant le crise qui a secoué le monde municipal. C'est certain qu'avec son expérience à la mairie de la mégalopole de Maria elle disposait de tout le bagae nécessaire pour faire face à la tempête. Que dire de son successeur Laurent Lessard, aussi dynamique qu'une motte de tourbe dans le même dossier. Un autre politicailleux provenant du monde municipal qui fait si honte à l'intelligence des Québécois. Nathalie Normandeau pour revenir à elle qui se sent tout offusquée de s'avoir fait dit de se "fermer la gueule" à l'Assemblée nationale. Elle n'a jamais rien entendu de tel. Ah non ? Madame dont votre élégance surpasse de loin vos capacités cognitives où étiez-vous quand Jean Charest a traité de "chienne" Elsie Lefebvre ? Et Jean Charest qui envoie Jacques Dupuis au "batte" depuis le mois de septembre pour tenter d'expliquer pour le gouvernement ne veux pas de ce que tout le monde veux au Québec : une commission d'enquête sur la corruption dans le monde politique municipale et dans le milieu de la construction. Le parti libéral a tout à perdre voilà pourquoi il n'y en aura pas de commission. Le parti libéral a tout intérêt à garder l'anonymat de ses donateurs. N'ayons pas peur de le dire, ce parti a quelque chose à cacher. Ce parti a compris les erreurs de son premier mandat, il ne fait rien. Rien, rien, rien. Comme ça on ne déplaît à personne et on ne soulève pas de scandales sur sa propre administration. Et comment se porte le parti dans les intentions de votes ? Très bien! Il vogue...il passe à l'inaction.

Et l'opposition. D'abord je ne veux même pas parler de la débandade du simulâcre de parti qu'est l'ADQ, un parti que j'ai toujours méprisé pour ses prises de positions simplistes et son ignorance de la réalité montréalaise. Un parti tout comme les conservateurs qui vogue sur une popularité dans quelques bastions populistes comme Vanier ou la Beauce. Bref des éléments pathétiques dans le paysage politique québécois. Et comment se porte le PQ ? Encore là c'est l'inaction. Pauline Marois qui était supposé moderniser ce parti ménage sa gauche et sa droite tout comme ses éléments radicaux et ses "mous". Bref le vide intellectuel. Pas de projet de société, une souveraineté en veilleuse qu'on arrive plus à définir et la faiblesse d'un gouvernement dont on arrive pas a en tirer les profits électoraux. Bref une brèche que ce parti est incapable d'exploiter.

Sur la scène fédérale, les conservateurs sont passés maîtres dans le contrôle de l'information. Que ce soit l'affaire Maher Arar, les détenus toturés en Afghanistan (c'est l'armée canadienne qui vient rabrouer un ministre malhonnête) ou bien la politique environnementale. À Copenhague, le gouvernement conservateur à fait honte à la tradition de leader du Canada en matière environnemental, mais aussi en matière de relations internationales où le premier ministre s'est caché comme un voyou. Remarquez que Jean Charest peut bien se targuer de dire que le Québec est plus vert que les autres provinces, les statistiques environnementales au niveau des individus ne sont guère plus reluisante au Québec qu'en Alberta. Stephen Harper contrôle les comités parlementaires de manière aussi efficace que s'il était majoritaire. Il les boycotte au besoin afin de limiter la visibilité de l'opposition. Même Jean Chrétien n'allait pas dans ses eaux là c'est pour vous dire. Le messie intellectuel, le véritable successeur de Trudeau s'est avéré un pétard mouillé. Il ne fait pas mieux que Stéphane Dion baptême ! Harper est passé maître dans l'art de détourner l'attention sur les sérieuses allégations qui pèsent sur son administration. Le seul qui mérite une note positive est Gilles Duceppe. Il impose à son parti une rigueur (et non une discipline comme le font remarquer plusieurs) qui font que le bloc est toujours bien préparé et prend son rôle au sérieux au lieu de tourner en ridicule les institutions canadiennes. C'est un parti qui connaît bien les dossiers et qui présente un bilan électoral fort reluisant.

Désolé pour les optimistes mais l'année 2009 est sans aucun doute une des plus décevantes des dernières années au niveau politique. La politique municipale fût captivante certes, mais pour les mauvaises raisons. Le cynisme des électeurs ne pourraient logiquement être à un plus haut niveau que présentement. Je reviendrai plus tard avec un billet sur les perspectives de 2010. En attendant, consolons-nous en encourageant nos glorieux qui vont sans doute profiter grandement du retour d'Andrei Markov...


mercredi 25 novembre 2009

Sur la droite et la gauche au Québec...


Qu'est-ce qui ne va pas au Québec ?

Une droite marginale qui respire au complot "des médias gauchisants" et au gauche syndicale qui mange dans la main du patronat...

Bien que souvent ici je me suis opposé à la pensée unique, je me désole encore de tous ces débats futiles et sans contenus.

Le syndicalisme québécois fait affaire avec le crime organisé...point à la ligne. Des individus qui sont supposé s défendre des travailleurs avec un statut précaire sont à la solde du crime organisé. Ils sont aussi les nouveaux porte-étendards de la théorie du complot. Les médias seraient à la solde du PLQ et du PQ afin d'empêcher une nouvelle voie de naître. On croirait entendre des gauchistes défendant la théorie du complot du 11 septembre 2001...ceux-là même que la droite québécoise pourfande sans arrêt. Il faut croire que le complot plaît aux opportunistes.

La gauche québécoise quant à elle se roule dans le syndicalisme de bas étage. Elle gère les chantiers de construcrtion comme une mafia des années 1960. Québec Solidaire ne dit rien alors que ce sont les honnêtes travailleurs qui paient pour les tricheurs. Ce parti est muet alors que des syndicats largement subventionnés par la population québécoise marchent main dans la main avec des patroneux verreux. Cette gauche qui méprise ceux qui ne sont pas dans leur "église". Cette même gauche qui se roule dans la bouette de la vertue idéologique au nom de la défense des individus.

Désolé, la gauche québécoise n'a pas le monopole de la compassion et la droite le monopole de la contestation.

C'est pour cela que je suis au centre. Jamais je ne vais m'associer avec des individus qui au nom des valeurs communes s'associent au crime organisé pour défendre le droit des travailleurs. Jamais je ne vais m'associer à des individus homophobes (Jeff Plante) ou bien autre adepte de la théorie du complot médiatique(Fillion, Bernier, Dupont...etc). La droite québécoise est coupable du manque de cohérence de ses leaders et de manque de retenue (xénophobie...voir Jeff Plante).

Je reste au centre, J'évite ainsi la pensée unique à gauche ou à droite et suis à l'abri de la facilité intellectuelle dont font preuve la droite et la gauche au Québec.

Triste spectacle !!!