dimanche 1 novembre 2009

Difficile lendemain de veille...


Ce lundi matin de novembre laisse en bouche le goût d'un difficile lendemain de veille. Plusieurs montréalais vont se demander si en effet, ils ne sont pas allés trop loin hier. S'ils n'ont pas bu un peu trop de la cuvée Bergeron 2009. S'ils n'ont pas laissé entrer chez eux un ou une partenaire avec qui ils n'avaient pas envie de se réveiller dans le même lit. Pourtant, on pourra répéter à ces montréalais que ce scénario était prévisible, qu'à force de s'abreuver à ce vin nouveau, agréable en bouche et débordant de saveurs ils ne finiraient pas avec une grosse bière de mauvais goût dans une taverne minable. Pourtant, entre ce vin si tentant et cette grosse bière dégueulasse se trouvait un verre de Scotch. Initialement moins attrayant mais dernier rempart face à cette fameuse bière puante d'alcool "cheap". Aujourd'hui, les montréalais se réveillent avec ce goût en bouche.

Si vous avez bien compris cette analogie, vous avez associé le vin à Richard Bergeron, la bière à Gérald Tremblay et le verre de Scotch à Louise Harel. Ne nous leurrons pas, 63% des montréalais ont voté contre Union Montréal et 58% en faveur de Bergeron et Harel. Ainsi la démocratie a parlé. On pourra revenir pendant des années sur les circonstances et les événements de cette campagne, particulièrement sur leurs impacts électoraux. Toutefois, quoi qu'en pense beaucoup de gens, on ne pourra jamais négliger l'aspect stratégique de la chose : ou bien unir nos forces ou bien perdre. Vision Montréal et Projet Montréal ont choisi la deuxième option. En choisissant cette voie, ils ont ouvert les porte de l'Hôtel-de-ville à Gérald Tremblay. Ils ont ouvert les portes à une administration qui a scandaleusement abusée de l'honnêteté des citoyens et qui a laissé s'infiltrer dans nos institutions la corruption. Plus on gratte la plaie plus on y trouve un systême érigé en institution. C'est la douloureuse conclusion de la stratégie d'Harel et Bergeron.

Harel en jouant la carte du pouvoir absolue sans vision (un nom de parti pas du tout évocateur) et celle de l'arrogance d'une ancienne ministre face à "l'outsider" et ce dernier dans sa pensée missionnaire sans possibilité de compromis ont réélu Gérald Tremblay. C'est aussi simple que ça. À eux d'en tirer les conclusions lucides pour l'avenir s'ils ne veulent pas passer le reste de leurs jours avec le goût d'une Milwaukee Best dans le gosier.

3 commentaires:

  1. Très bonne analogie Philippe... Ce matin, j'ai mal à la tête et une grosse envie de vomir. Je pense même à arrêter de boire.

    RépondreSupprimer
  2. Tu as raison mon Phil. La porte était grande ouverte et Gérald Tremblay avait un genou à terre. Il suffisait de le mettre K.O. Je suis heureux pour une fois d'être à l'extérieur de cette ville à la suite de ces résultats. Bon commentaire.

    Raph

    RépondreSupprimer
  3. Les électeurs qui votèrent se dire sûrement: «Del mal, el menos».

    Bon, pour qui voter...

    Tremblay: l'innocent, le naïf qui a pas vu passer des millions dans son dos?
    Harel: la nationaliste franco-québécoise et la centralisatrice?
    Bergeron: l'illuminé et conspirationniste?

    RépondreSupprimer