lundi 1 février 2010

« L’acadianisation tranquille »

Pour commencer l’année 2010 sur la blogosphère, quoi de mieux qu’un billet sur la langue française au Québec. Pour plusieurs c’est un débat futile, tabou. À chaque fois que je tente d’en parler dans mon entourage, sauf quelques exceptions près et ils se reconnaissent, je me fais dire de changer de sujet. Je me fais dire que je suis négatif et pisse-vinaigre.


Je vous le dit essayez cela : vous prenez une bière avec des amis dans un bar et parlez du troisième trio du Canadien, de la téléréalité, ou bien de la température extérieure tout le monde va vous regarder et acquiescer. Après une bonne gorgée vous donnant du courage lâchez cette boutade : « moi je pense que le français recule considérablement au Québec ! ». On va vous regardez comme si vous étiez venu d’une planète étrangère. Hein ! La langue française. Voyons, elle va bien la langue française. Le débat est clos et le tiroir linguistique est fermé depuis la loi 101. Ah bon. Pourtant, voici des faits qui prouvent le contraire. Ce billet portera en trois temps. D’abord une précision sur l’utilisation de la langue anglaise, ensuite un état des lieux au Québec à l’aide de statistiques et finalement un ensemble d’observations personnelles depuis quelques mois qui viennent renforcer mon propos. Aussi, je voudrais mentionner que ce texte ne s’adresse pas aux libertariens puisqu’ils voient la langue dans une logique de marché ce que je réfute ardemment. Le débat ici ne se déroulera donc pas en suivant ce prémisse théorique.


La langue anglaise est la langue des affaires, du commerce, la langue internationale quoi. C’est une langue riche qui fait vibrer une culture forte et diversifiée qu’est l’anglo-saxonne. Son apprentissage est non seulement nécessaire et sa connaissance forte utile qu’elle devrait impérativement être la plus largement diffusée comme langue seconde au Québec. Lorsque j’entends parler anglais autour de moi je ne fais pas de l’urticaire. Quand je me fais répondre dans cette langue dans un commerce oui. La survie du français ne passe pas par le combat de l’anglais mais par la défense du français. L’un n’empêche pas l’autre. Ce n’est pas non plus un texte qui parle des « anglais » ou des « anglos ». Ils sont fiers de leur langue et avec raison. La plupart des anglophones québécois parlent aussi le français et sont fiers de cette spécificité que leur permet le Québec en Amérique du Nord. Pourtant, l’utilisation accrue de la langue anglaise dans la sphère publique présente bel et bien une menace pour la survie de la langue française. Ces individus qui sont donc sur la scène publique se doivent par conséquent d’utiliser le français et d’en promouvoir une qualité supérieure.


Alors, je veux bien mon Phil mais tu nous présente seulement des impressions pour le moment. Vous ne vous rappelez pas du rapport de l’Office québécois de la langue française publié en mars 2008 ? Non. C’est normal. Les médias en ont parlé, mais le gouvernement Charest en a diminué l’importance. Quelques chroniqueurs dans Le Devoir ou bien l’infatigable Richard Martineau en ont parlé et ont lancé le cri d’alarme qui ressort de ce rapport. André Pratte et Alain Dubuc ont suivi la ligne éditoriale qui vise à diminuer l’importance de ce genre de cri d’alarme. Pourtant le chiffres sont éloquents…en voici quelqu’uns :

- En 2006 près de 4 Québécois sur 5 avaient le français comme langue maternelle. Toutefois, entre 1991 et 2006 le poids relatif de ce groupe a diminué et passait pour la première fois en 2006 sous la barre des 80% au Québec et 50% à Montréal.

- Depuis 1991, la population québécoise de langue française se régénère moins. En 2001, elle comptait environ 66 000 enfants âgés de 0 à 4 ans de moins qu’en 1996.


Pour consulter l’ensemble des données statistiques, suivez ce lien. Elles sont concluantes.


Mais pourquoi ai-je donc encore envie de soulever ce débat. Parce qu’autour de moi j’observe des manifestations de relâchement de la langue française. Au risque de déplaire à plusieurs qui vont se reconnaître. D’abord me faire appeler « Dude » m’horripile au plus au point. J’ai 28 ans pis j’ai arrêté la planche à roulette en 1995. Mon nom c’est Philippe et c’est pour cette raison que nos parents nous donnent un nom. Je ne rêve pas de m’appeler Steven ou Dave pour avoir un prénom à consonance anglaise. C’est quoi cette maudite maladie d’envier tout ce qui vient du monde anglo-saxon ? Connaître, admirer et respecter une autre culture ne veut pas dire obnubiler la sienne. « Wrap-Up ». Une autre expression à la mode qui m’écœure sincèrement. Emballage, regroupement ou rassemblement s’utilisent. « Chiller »…va falloir qu’un jour quelqu’un me donne la définition exact de ce terme. Le nombre prodigieux de statuts facebook en anglais écrits par des connaissances clairement francophones voir nationalistes. Je ne la comprends pas. Même chose sur MSN. Pourquoi donc ? Faudra m’expliquer. Je ne parle pas ici de ceux qui écrivent des citations ou bien des extraits musicaux. Je parle plutôt de ceux qui écrivent ce qu’ils font…en anglais. Vous pensez en anglais maintenant ??? Et cette obsession d’envoyer les enfants à l’école anglaise. On croirait entendre Elvis Gratton dans son célèbre monologue. Je n’y suis jamais allé, pas plus que beaucoup de gens bilingues que je connais.


Ensuite, connaissant la richesse de cette langue belle que nous possédons, je n’en peux plus d’entendre « en anglais on dit ». Rarement n’ai-je pas trouvé l’équivalent en discutant avec mon interlocuteur. Comme je suis un amateur de hockey, je suis les matchs du Canadien de Montréal sur le Réseau des Sports. Je suis assez vieux pour me souvenir des belles années de la Soirée du hockey à Radio-Canada et de la qualité du français qu’on y parle. Pierre Houde est ordinaire et Benoit Brunet a un vocabulaire francophone d’environ 43 mots. Pourtant il a toujours l’expression anglaise pour décrire une situation…ce que Gilles Tremblay, lui aussi un ancien joueur de la LNH ne faisait jamais. J’arbitre aussi au hockey sur glace. Je ne vous parlerai pas de la proportion phénoménale d’expressions anglaises associées à la pratique de ce sport mais plutôt d’une anecdote pleinement québécoise. L’équipe est composée de joueurs francophones…sauf un. Celui-ci est un anglophone du Québec et s’exprime à ses coéquipiers en français. Toutefois, tous les joueurs ont la soudaine manie de se communiquer en anglais afin que l’anglophone…qui comprend le français suive le cours des discussions. Étant parfaitement bilingue, je prend bonne note de la piètre qualité du contenu anglophone de cette équipe qui éprouve certaines difficultés au niveau de la cohésion de son jeu. Québécois vous avais-je dis…


Enfin, je termine en y allant d’une prédiction historique sur la survie du français au Québec. J’ai passé environ 1 an au total dans les 4 dernières années de ma vie au Nouveau-Brunswick. J’ai eu l’occasion de côtoyer plusieurs Acadiens de cette province et quelle n’a pas été ma surprise de constater que généralement, s’ils ont des enfants, ils ne parlent qu’en anglais. Entre eux c’est la même chose. En anglais. Durant la fête des Acadiens à Shediac, pourtant un bled francophone, les gens communiquaient entre eux en anglais. On m’avait parlé de la fierté de cette nation, de son désir de survie…je suis navré de dire que ma déception fut totale. Les jeunes ne s’intéressent pas à la culture acadienne et le français est davantage considéré comme un instrument de folklore que comme un outil de communication. Tiens donc…la Louisianne 50 ans avant. C’est mon opinion et mon impression. J’observe autour de moi, au Québec, l’embryon de ce phénomène et c’est pourquoi je le qualifie d’acadianisation tranquille

9 commentaires:

  1. Plutôt d'accord. On se marginalise nous-mêmes. C'est dommage, mais l'histoire est en marche.

    RépondreSupprimer
  2. Je dois avouer que je ne suis pas tout à fait en désacord avec toi! Je partage ton opinion sur le fait que la vivacité du français est en perpétuelle précarité. Néanmoins, si tout n'est pas rose pour le français, il faut savoir que tout n'est pas noir non plus. De nombreux avancements ont été effectués au cours des dernières décennies tant sur le plan du marché du travail que pour l'acceuil des immigrants non-francophones. Le documentaire "Les enfants de la Loi 101" dépeint bien cette tendance lourde dont je veux parler. Oui, nous devons encore agir et demeurer alerte devant certains reculs, mais de là à dire que d'ici peu, le français se perdera au Québec, je ne suis pas d'accord.
    De plus, Philippe je t'en conjure, tes exemples personnels sont bien intéressants, mais je peux t'en autant donner des miens illustrant le contraire... Je trouve que ceux-ci jettent un voile sur un argumentaire pourtant intéressant. C'est non seulement inutile mais, comme ta logique présenté suffie, selon moi, ça discrédite quelque peu tes efforts. C'est comme une petite couche de glaçage sensationnaliste qui sent bizarre et qui me donne pas le goût de manger le gâteau moelleux au chocolat dont je raffole.
    Enfin, si tu ne fais pas d'ulcère en entendant parler anglais autour de toi, je crois que tu as au minimum quelques reflux gastriques...je me trompe?? Hihihihi

    Liane

    RépondreSupprimer
  3. Je me rallie à Liane Phil. Bien que tout ne soit pas parfait, nous pourrions tous donner d'éloquents exemples qui démontrent le contraire.

    Je sais bien que le Français est malgré tout une langue précaire que nous nous devons de mettre en valeur, mais je ne peux m'empêcher de poser la question suivante:

    Est-ce que le français a déjà été plus en santé au Québec qu'actuellement ? J'en doute...

    Louis

    RépondreSupprimer
  4. Après avoir lu ton texte, peut-être quelques remarques qui me sembleraient pertinentes:

    1) Tu commences l'entrée par le fait que le français est généralement oublié, ensuite tu nous parles de l'anglais tout-à-coup, comme ça. Je vois que c'était peut-être ton sujet principal, mais il y a aussi d'autres langues au Québec. Des langues tierces. Je vais te donner un exemple. Je suis arrivé au Québec à l'âge de 12 ans. Mon père parlait français comme la majorité des Québécois parlent espagnol. C'est en anglais qu'il s'exprimait ici. Ma mère a toujours été et est une parfaite allophone. Elle comprend un peu les deux langues, mais ne parle aucune. Sauf le russe. Tu diras "C'est pas mon problème, une langue ça s'apprend!" D'accord, sauf qu'à son arrivée, elle avait déjà 48 ans, et je sais que tu n'es pas rendu là encore, mais crois moi, à cet âge-ci, apprendre une langue sur une base complétement différente (i.e. latin vs slave) est très compliqué. De plus, si la personne a été allophone toute sa vie.

    C'est pour l'anglais qu'elle avait opté. Et je vais te dire pourquoi, sâchant également que toi, étant un nationaliste québécois, ça va surement te fâcher, mais bon: la première chose qu'elle m'avait dit à ce sujet, c'est "Je ne parlerai jamais la langue de ces couâ-couâ qui prononcent des sons "in", "â" comme si ce sont des canards". Évidemment, elle ne parlait pas du français international, mais vraiment du français québécois. Cette langue la dégouttait et elle ne veut toujours rien savoir des gens qui la pratiquent. L'anglais, c'est autre chose - c'est déjà international. Je sais pas si tu vois l'idée.

    2) Personnellement, je trouve que c'est dur de vouloir placer les québécois, qui ont été sous le règne anglais, majoritairement disant, pendant quelque 200 ans, dans une nation et vouloir qu'ils rattrappent ces 200 ans dans un brin de 40-50 années. Et je trouve que c'est la même chose avec tous les autres sujets actuels au Québec: le feminisme, l'homosexualité, la protection de l'environnement, gna gna gna. Tâchez enfin de comprendre, que ce qui s'est défait lentement au cours des siècles, ne peut pas se rattraper en 5 mins. C'est impossible. Et je crois que vous, comme les Québécois qui se considèrent comme nation, devraient au moins être content de votre situation actuelle, parce que beaucoup d'autres peuples (tu en cites), n'ont pas eu cette chance dans leur histoire.

    3) Et finalement, je vais être un trou de cul à te l'indiquer, mais si tu prolifères tant ta langue matérnelle, ça serait peut-être bon par commencer à en apprendre un peu l'orthographe =)

    Ceci étant tout,

    Bonne journée et bonne chance dans tes démarches. Je ne peux pas t'y supporter (ma situation linguistique est complétement différente), mais je te ferai plus chier là-dsu =)

    Stan

    RépondreSupprimer
  5. @ Stan

    D'abord je ne parle nul part " que le français est généralement oublié ". Je mentionne plutôt que c'est un sujet tabou et que souvent c'est délicat d'en parler. Moi j'en parle.

    Tu mentionnes ensuite que je parle de l'anglais. C'était simplement une prémisse théorique afin de bien situer le débat qui n'est pas revanchard face à l'anglais, langue que j'aime bien.

    Je n'ai mentionné nul part dans mon texte que les langues tierces étaient une menace pour la survie du français. D'ailleurs, je pense qu'elles enrichissent la diversité culturelle québécoise. Je suis un fervant partisan de cette même diversité et c'est pourquoi je mentionne en lien le rapport de l'OLF.

    Pour ce qui est de ton expérience personnelle j'apprécie que tu m'en fasse part mais je trouve particulièrement méprisant la hiérarchisation du français que tu fais. Les déclinaisons linguistiques géographiques d'une langue sont des phénomènes associés à tous les langues dans le monde. Je considère que le français utilisé au Québec n'a rien à envier au français internationale...tu demanderas au français qui vivent ici.

    Je comprends aussi le choix de l'anglais pour les allophones et nul part dans mon texte je n'en fais une critique. Je ne saisis donc pas pourquoi tu tu sens visé...

    Ensuite, je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas changer les choses. Désolé d'être en faveur de la liberté du choix de l'orientation sexuelle. Désolé aussi d'être en faveur de l'égalité absolue des femmes et des hommes. Je ne comprends pas pour quelle raison les homosexuels et les femmes devraient avoir des statuts inférieurs puisqu'ils l'ont été de fait durant des siècles. Pour moi c'est la même chose avec la nation québécoise.

    Nul part dans mon texte n'ai-je vu de récriminations contre le Canada...ou bien affirmer que nous ne sommes pas content de notre situation actuelle. Tu supposes une réflexion intellectuelle en portant un jugement de valeur sur une groupe (les nationalistes québécois) en leur attribuant un ensemble de caractéristiques indifférenciées. Comme si nous formions un tout avec une pensée unique. Les Québécois ne forment pas un bloc homogène est les différences d'opinions sont aussi nombreuses que dans la plupart des nations dans le monde. Nous ne sommes ni meilleur, ni pire, seulement différents.

    Enfin, ceci est une blogue. Il se peut qu'il se glisse quelques fautes d'orthographes dans mon texte puisque je le rédige entre deux travaux dans ma maîtrise...travaux dans lesquels j'évite de faire des fautes. Il y a bien quelques fautes dans ton commentaire mais c'est compréhensible.

    J'apprécie les commentaires sur mes billets. Ce que j'apprécie moins c'est lorsqu'on me porte des intentions auxquelles je ne fais référence nul part dans mon billet. Malheureusement c'est la voie que tu choisis dans ton commentaires.

    RépondreSupprimer
  6. Tu vois, c'est pour ça que je ne voulais pas commencer un débat...

    Je pense qu'il y a des choses que tu avais mal perçu dans ma réponse. Au fond, j'avais amené toute l'incise de la "tierce langue" pour faire face à ce que tu disais à propos de l'anglais. Il s'avait semblé que le fond de ton message c'était "La langue anglaise nous intimide parce qu'elle est majoritaire au Canada". Ce avec tous les statuts Facebook en anglais, les anglicismes, etc. Alors j'avais amené mon exemple pour te faire comprendre que face aux langues immigrantes, c'est la même chose avec le français, qui nous intimide également et duquel on emprunte beaucoup de francicismes en vivant ici (des mots comme "chomage" pour assurance-emploi, "couche-tard" pour dépanneur, "prendre la sortie de l'autoroute", "descendre de l'autobus", etc. Ce sont toutes des choses qui ne se disent pas de la même manière en russe, et je suis sûr que c'est la même affaire pour les autres langues minoritaires). C'est pour ça que je l'avais amené.

    Par rapport à l'homosexualité et au féminisme (remarque, féminisme, et non pas égalité entre homme et femme), je les avais amenés par pour compromettre l'overture de la société, mais simplement pour démontrer que l'avancement rapide des notions et des contextes sociaux d'une société en mutation s'avère plus propice car, justement, elle est en mutation. Mais alors, pourquoi en essayer de sortir un certain nationalisme, c-à-d "Nous sommes une nation"?

    Je ne parlais pas pour les Québécois niveau passeport, je parlais pour le gouvernement québécois - et tu ne peux pas nier la politique de nationalisation qui est présenté au Québec. Ce n'est pas juste la langue française/québécoise, c'est tout ensemble, commençant par "Je me souviens" sur la plaque d'immatriculation et allant jusqu'aux enseignes de la loi 101. Tous les moeurs des Québécois sont là: nous sommes une nation, nous nous souvenons, nous nous battons pour notre langue. C'est juste ça.

    Quand je commente, je le fais à la manière forum, donc de ce que moi j'avais compris à partir de ton texte, et non pas en citant et en allant par argument (malheureusement, j'ai autre chose à faire des ma journée). Et encore une fois désolé pour le ton haineux vis-à-vis la simplicité (i.e. orthographe), ça se voulait en joke, de plus je sais très bien que le français est difficile d'apprentissage écriture vs. prononciation (ce qui n'est pas toujours le cas dans d'autres langues).

    Bref.

    RépondreSupprimer
  7. Avec la même finale nostalgique, c'est la larme à l'oeil que j'ai aussi envie de partager avec vous que c'est donc triste qu'on ne parle plus notre langue celte chères à nos ancêtres, qu'on ne pratique pas plus notre écriture française sans accent plus authentiquement proche du latin ainsi que notre belle religion catholique qui est elle aussi en déclin.

    Mais où allons-nous? Ça prendrait pourtant bien une Loi 101 sur la religion, sur la langue ancestrale et sur l'écriture authentique de nos ancêtres de la Nouvelle-France pour préserver ce qui nous définit comme Nation avec un grand et majestueux N!

    Sans cette culture préservée et imposée par la Loi, que deviendrions-nous sinon des êtres immoraux et perdants toute leur identité!

    J'ai lu et j'ai parlé avec des Québécois modernes depuis 4 ans. Ils écrivent même plus de la même façon que leurs ancêtres, ils parlent différemment et ils ne vont plus à la messe.

    Vraiment où allons-nous!!! Ça prend une loi avec du mordant pour préserver ce qui nous définit.

    (Sarcasme)

    RépondreSupprimer
  8. Merci Mathieu pour cette petite note sarcastique. Les deux dernières phrases de mon deuxième paragraphe s'adressent à toi. Je te promet un débat portant sur l'idéologie libertarienne.

    RépondreSupprimer
  9. bonjour,

    Réflexion très intéressante sur la langue française.
    Étant un maudit français, je disais par contre dans d’autres lieux :

    Le véritable tour de force du français d’Amérique du Nord, il est donc bien là, dans le fait d'exister, d'être légitime et de tenir la dragée haute aux 330 millions d'anglophones qui lui font office de voisins ! Et nous le devons aux Québécois. Ils peuvent en être fiers.

    Mais aussi :

    Quant à avoir la même langue, le moindre des idiots s’aperçoit immédiatement que le parler courant québécois doit être aussi hermétique à un francilien fraîchement débarqué à Trudeau, que l’argot de Belleville à un montréalais bon teint sur le tarmac de Roissy.

    RépondreSupprimer